Vertical Kil Auris en Oisans

Publié le par PhilBand

Première course sous la flotte en 5 ans (déjà) de Racing. D'accord, vu qu'elle n'est pas au calendrier, ça compte pas mais ça mouillait bien quand même. Au menu : 5 km (ouah ! trop fastoche !), 1000 m de D+ (ça se corse mais c'est un kilomètre vertical) et pluie dès le départ. Une bonne surprise à l'inscription, Eric, le valeureux co-équipier de la dream team d'Hugo au Grand Duc était parmi les 32 fadas au départ. Pas mal d'habitués de la station et quelques touristes. Départ au fond de la Romanche après le tunnel des Commères, arrivée 1000 m au dessus. On peut pas se tromper. J'avais déjà fait la première édition il y a 5 ans. C'est raide mais ça va vite.
 
C'est parti mon kiki. Ca se décante très vite : dès les 100 premiers mètres, ceux de devant sont loins et ceux de derrière aussi. Ca ne changera pas jusqu'à la fin. Je vais donc faire la course à trois. L'un des deux autres me fait d'ailleurs judicieusement remarquer que vu que je ne cours pas plus vite qu'il ne marche, c'est pas la peine de se casser le tronc. Il n'a pas tort. Je marche, on va bien voir, mais je reste quand même devant. Comme le chemin est plus qu'étroit, les occasions de doubler sont plutôt rares.
 
Sympa, au lieu de baliser en km, ce qui ne servirait à rien, Alain a balisé en dénivelé tous les 100 m. Les 400 premiers mètres sont sur du caillou et se terminent par le passage de la Cheminée. Pas besoin de mettre les mains. Premier ravito avec une foule en délire (environ 10 spectateurs sous les parapluies). 1 km de faux plats et de coups de cul à travers deux villages. Encore 100 m de grattés et ça repart sur du raide. 100 m de plus et deuxième ravito. Il commence à flotter dur et l'orage est là. Impossible d'ouvrir ma poche de gel. Céline arrive avec un couteau pour m'aider. Je sauve deux doigts de justesse, avale le gel, bois un coup pour le pousser et je repars. Mes deux collègues en ont profité pour me dépasser. J'en rattrape un rapidement. Il en bave. L'autre n'est qu'à 20 m devant mais il a des bâtons et il avance. La pente verticale se redresse. C'est plus du 20% mais plutôt 25 avec passages à 30, chemin de terre en bordure de forêt. C'est le déluge. Ca grésille méchamment dans la ligne électrique au dessus quand il y a la foudre. Oups, ça commence à glisser. Faut mettre les mains. Ca va durer pendant les 400 derniers mètres. Les premiers sont sûrement en train d'arriver. 300 m, 200 m, 100 m, c'est bon l'arrivée est juste derrière le pylône sur la crête et après c'est moins pentu. Je vois l'arrivée et je recours. Mon binôme s'accroche derrière et on passe l'arrivée à 1 s d'écart. Résultat 22ième 1h09'36", 4 minutes de moins qu'il y a 5 ans et première féminine si je ne m'appelais pas Philippe. Eric fait une magnifique deuxième place en 46'45, 5 minutes derrière un extra-terrestre qui n'est même pas un habitué de la CAP et qui n'a pas battu le record de la course qu'il détient.
 
Moralités : course sympa en petit comité (participation max : 49 coureurs), il vaut mieux marcher vite que courir lentement, la montée ça fait pas mal aux genoux et ça mouille quand il pleut.
 
Philippe

Publié dans Souvenirs

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